
SYLVOTHERAPIE
Sylvothérapie : comment les arbres nous aident à aller mieux ?
Se balader en forêt, c’est l’une des meilleures ordonnances naturelles pour lutter contre le stress et booster son énergie ! Le tree hugging, autrement dit, l’art de faire un câlin et de communiquer avec les arbres, se développe en France. Nos conseils pour pratiquer la sylvothérapie et profiter des bienfaits apaisants des arbres.

Sommaire
- Il existe cinq formes de sylvothérapie
- Pourquoi la sylvothérapie a le vent en poupe en Occident ?
- Quels sont les bienfaits des arbres sur notre santé ?
- En podcast : EN QUOI RENOUER AVEC LA NATURE NOUS FAIT-IL DU BIEN ?
- Bain de forêt : mode d’emploi, comment bien choisir son arbre ?
- Bienfaits des arbres : 10 arbres et leurs pouvoirs
C’est un terme encore récent en France (cinq années d’existence tout au plus), qui désigne une pratique ancrée, elle, depuis les années quatre‑vingts au Japon : le bain de forêt. La sylvothérapie, comme on l’appelle en France, est, au pays du Soleil levant, une pratique de soins courante, appréciée aussi bien individuellement que dans le milieu professionnel.
Bien avant que les Japonais n’en découvrent les atouts et ne lui donnent un nom, d’autres peuples profitaient instinctivement de cette immersion proche de la méditation, sans la nommer précisément : « Les Amérindiens, par exemple, pratiquent depuis toujours la sylvothérapie : pour eux, le lien avec la nature est un art de vivre », confirme Vincent Karche, forestier, auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet.
En France aussi, plus près de nous, des médecins et forestiers préconisaient déjà la balade en forêt du côté d’Arcachon, à la fin du XIXe siècle : « Des malades, atteints notamment de tuberculose, se rendaient dans les forêts de pins pour y trouver l’apaisement », poursuit le forestier.
Il existe cinq formes de sylvothérapie
Ces balades immersives entre troncs et canopée peuvent prendre des formes différentes, selon la façon dont on entre en contact avec les arbres et ce que l’on exploite de leur présence. On distingue ainsi 5 variantes :
- la sylvothérapie antistress, faite de relaxation et d’exercices corporels, qui vise à se libérer des émotions négatives et du stress ;
- la sylvothérapie créative, qui consiste à créer avec des éléments de la forêt, prendre des photographies des arbres ;
- la sylvothérapie récréative, au cours de laquelle on pratique des jeux, on apprend à connaître les végétaux pour libérer la créativité qui sommeille en nous ;
- la sylvothérapie énergétique, qui mêle connaissance du bénéfice des arbres, méditation et exercices énergétiques pour retrouver l’énergie vitale ;
- enfin, la sylvothérapie culinaire fait se succéder cueillette d’ingrédients naturels et préparations culinaires, comme une infusion de feuilles de tilleul.
À ces différentes approches réservées aux initiés de tous âges, on peut préférer l’essence même de la sylvothérapie : le bain de forêt dans un simple mais essentiel objectif de bien‑être.
Pourquoi la sylvothérapie a le vent en poupe en Occident ?
Si le concept de sylvothérapie est récent, les gens apprécient depuis longtemps de se promener dans des espaces de nature pour profiter de l’atmosphère forestière, propice au calme. « Dans le contexte trépidant de nos vies essentiellement urbaines, les bienfaits de la nature apparaissent comme un contrepoint nécessaire aux sollicitations mentales et sociales répétées« , explique Alix Cosquer, chercheuse en psychologie environnementale.
À quoi correspond ce besoin de nature ?
Alix Cosquer : « L’espèce humaine a évolué au contact de la nature. Un environnement naturel constitue un cadre propice au développement physique et psychique des individus. Dans des conditions favorables, les bienfaits d’une immersion dans la nature sont nombreux : réduction de la pression artérielle, prévention de certaines maladies, diminution du stress, réduction de la fatigue, amélioration des fonctions cognitives. »
Que recherchent ceux qui souhaitent pratiquer ?
Alix Cosquer : « Les motivations sont multiples : certaines personnes vont rechercher un mieux-être, d’autres une pratique physique, le plaisir de vivre un moment partagé ou encore la découverte et l’observation du vivant. Voire plusieurs de ces bénéfices à la fois. Ces pratiques d’immersion dans des espaces de nature nous rapprochent des lieux habités de vie animale et végétale, dont le contact nous profite. Ces expériences positives interrogent plus largement notre relation à l’environnement naturel. »

