
Les grands fonds marins demeurent un des endroits les moins bien connus de la surface de la Terre. La faune capable de survivre à ces conditions extrêmes intrigue les chercheurs. Petite plongée en profondeur, en marge de l’exposition « Océan » à la Grande Galerie de l’Evolution à Paris.
« Les premiers animaux des grands fonds qui ont été remontés à la surface avaient une drôle de tête : de gros appendices, des yeux qui ne servent plus à voir et des grandes dents piquantes, pour le poisson-lanterne par exemple, qui évoquent un monstre. Dans l’imaginaire des gens, beaucoup se sont dits que c’était des animaux préhistoriques qui n’avaient pas évolué, raconte Marie Anne Cambon-Bonavita, spécialiste en microbiologie des environnements extrêmes à l’Ifremer. Mais en fait ce sont des animaux qui sont parfaitement adaptés à leur contexte : ils ne ‘survivent’ pas dans les grands fonds, c’est leur milieu de vie.«
Grand avaleur, pieuvre vampire, requin-lutin ou revenant : les créatures qui vivent dans les abysses ont écopé de noms peu flatteurs et ont, il faut bien le dire pour certaines d’entre-elles, « la gueule de l’emploi ». Des étonnants animaux peuplant les zones hydrothermales aux créatures qui parcourent les grandes plaines abyssales, rapide tour d’horizon sous-marin, alors que s’ouvre à Paris l’exposition « Océan », à la Grande Galerie de l’évolution du Museum national d’Histoire Naturelle.
